Soutien à la réserve de biosphère et aux zones de haute valeur pour la conservation de Sao Tomé-et-Principe (060)

Développement de documents pour un projet de soutien du Mécanisme des bénéfices de l’adaptation (MBA) à la réserve de biosphère et aux zones de haute valeur pour la conservation de Sao Tomé-et-Principe

Contexte

Sao Tomé-et-Principe est un petit pays archipélagique vulnérable aux sinistres, comme les inondations côtières et fluviales soudaines, les tempêtes et les sécheresses. Il est particulièrement menacé par les crues soudaines et les fortes tempêtes accompagnées de grêle, de tonnerre, d’éclairs et de vents violents. Ce pays insulaire subit déjà des effets des changements climatiques. L’élévation du niveau de la mer, ainsi que les changements de l’action des vagues et de l’écoulement des crues fluviales, aggravent la forte érosion et l’inondation des côtes. Un problème particulièrement grave est celui des impacts sur des secteurs comme l’agriculture et la pêche, étant donné que presque 20 pour cent de la main-d’œuvre du pays pratique la pêche artisanale et la plupart des villageois sont de petits exploitants agricoles.

[Source : Dispositif mondial de réduction des effets des catastrophes et de relèvement (DMRECR, angl. GFDRR)]

Sao Tomé-et-Principe est un petit État insulaire en développement (PEID) très vulnérable aux impacts négatifs des changements climatiques, d’autant plus qu’ils sont aggravés par des pratiques non durables. La réserve de biosphère, les parcs naturels et les zones de haute valeur pour la conservation de Sao Tomé-et-Principe, de même que les communautés qui vivent à l’intérieur ou à proximité de ces régions, sont menacés par les conditions climatiques changeantes. À mesure que l’intensité et la fréquence des phénomènes météorologiques extrêmes à court terme augmentent et qu’à long terme le niveau de la mer et la température de l’eau en surface changent, les moyens de subsistance des communautés locales et la santé des écosystèmes deviennent de moins en moins durables, ce qui menace la biodiversité unique de ces îles. L’île de Principe, déclarée réserve de biosphère de l’UNESCO, est particulièrement vulnérable. Mais face aux multiples défis du développement, Sao Tomé-et-Principe manque de moyens pour en assurer la conservation à long terme.

Dans sa Contribution déterminée au niveau national (CDN) dans le cadre de l’Accord de Paris, Sao Tomé-et-Principe a indiqué qu’en raison de ses circonstances nationales et de son incapacité financière de mener des actions climatiques, le pays doit pouvoir compter sur le financement international sous forme de subventions et de concessions et qu’il a l’intention d’utiliser des mécanismes financiers créés ou mis en œuvre par la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), l’Accord de Paris et les partenaires de développement pour promouvoir l’élaboration et la réalisation de projets et de programmes, de transferts de technologie et de développement des capacités.

But de l’assistance technique

L’objectif général de cette assistance technique est de renforcer la résilience des réserves de biosphère et des zones de haute valeur pour la conservation à Sao Tomé-et-Principe face aux impacts négatifs des changements climatiques.

L’assistance technique visera la préparation d’un projet de conservation de la biodiversité et d’adaptation climatique à Sao Tomé-et-Principe au moyen du Mécanisme des bénéfices de l’adaptation (MBA; angl. ABM). Après sa mise en place, l’AT attirera des fonds de soutien à la création d’un fonds fiduciaire voué à la conservation de la biodiversité et/ou à la gestion continue d’une (ou plus d’une) zone de haute valeur pour la conservation à Sao Tomé-et-Principe.

Le MBA est un instrument financier basé sur les résultats qui sert à rehausser la résilience face aux impacts négatifs des changements climatiques sur les communautés ou les écosystèmes locaux. Le MBA peut aussi servir à des projets combinant la résilience climatique et la conservation de la biodiversité. En fait, il a été suggéré d’adapter le MBA en créant un mécanisme des bénéfices de la biodiversité (MBB). Dans un tel cas, la structure de gouvernance et le cycle de projet du MBA s’appliqueraient simplement en remplaçant le mot « adaptation » par « biodiversité ».

L’assistance technique d’ACA

Menée par l’équipe du Climate Risk Institute, l’assistance technique consistera à contribuer à la CDN et à la stratégie nationale sur la biodiversité de ce pays en l’aidant à développer une méthodologie de MBA qui pourra attirer d’autres fonds publics et privés pour financer les mesures d’adaptation climatique et de conservation de la biodiversité.

L’expertise technique a été demandée à ces fins :

  • Élaborer des documents nécessaires à la mobilisation des ressources au moyen du MBA afin de mener au moins une intervention marquante et facilement reproductible visant à la fois l’adaptation climatique et la conservation de la biodiversité à Sao Tomé-et-Principe.
  • Idéalement, et sous réserve d’une entente finale avec les parties prenantes, l’intervention visera l’entièreté de l’île de Principe, qui est une réserve de biosphère de l’UNESCO.
  • Collaborer avec d’autres organisations qui s’occupent de la résilience climatique et de la conservation de la biodiversité à Sao Tomé-et-Principe, comme le Programme des Nations Unies pour le développement, le Programme des Nations Unies pour l’environnement et la Banque africaine de développement, pour assurer la complémentarité et renforcer les synergies.
  • Faire participer les intervenants clés – gouvernements locaux, communautés locales, organisations de femmes, jeunes et autres groupes marginalisés – à des consultations d’intervenants aux étapes de la préparation d’une méthodologie, de sa validation et de l’approbation de l’activité choisie pour le MBA.

Résultats escomptés

Cette assistance technique aidera principalement à atteindre ces résultats :

  • Renforcer l’argument économique en faveur du Mécanisme des bénéfices de l’adaptation pour les petits États insulaires en développement (PEID).
  • Faire connaître le soutien financier disponible pour les projets d’adaptation climatique et de conservation de la biodiversité.
  • Favoriser l’intégration des genres, des jeunes et des communautés marginalisées aux solutions qui visent les changements climatiques et qui contribuent aux pratiques de conservation dans divers secteurs.

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